Coronavirus : des voitures en retard… et moins chères à l’achat ?

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OTO-News (voitures en retard) – Les inquiétudes autour du coronavirus auront un impact sur les achats de voitures neuves. Pour les consommateurs, il y aura de bonnes et de mauvaises nouvelles…

Chine, Corée du sud, Italie et maintenant Espagne, Allemagne, Royaume-Uni ou France… Des nations-clés de l’industrie automobile mondiale subissent désormais les effets de la propagation du Covid-19. Confinements et inquiétudes des consommateurs vont peser sur le marché. Et donc sur l’achat de votre voiture neuve.

Des délais de livraison rallongés

Logiquement, c’est le made in italy qui devrait le plus subir de retards dans les semaines à venir. Lundi soir, le président du Conseil, Giuseppe Conte annonçait que l’ensemble de la botte était désormais concernée par des mesures de confinement. Si certains salariés bénéficient d’un régime de télétravail, d’autres se rendent encore sur les sites d’assemblage. Le groupe Fiat-Chrysler a ainsi annoncé ce mercredi des mesures de nettoyage dans ses usines italiennes.

« Les chiffres de production quotidiens seront réduits pour adapter les méthodes de fabrication », explique un communiqué de la société italo-américaine. Le site de Pomigliano d’Arco (où est assemblée la Fiat Panda) est ainsi fermé jusqu’à vendredi. Pour Melfi (Fiat 500X, Jeep Renegade, Jeep Compass), l’interruption est programmée de jeudi à samedi. Côté Alfa Romeo (Giulia, Giulietta, Stelvio), les portes de l’assemblage de Cassino sont closes jeudi et vendredi. FCA n’attend cependant pas d’effondrement de sa production selon Automotive News Europe.

Mais les mesures limitant les déplacements et les restrictions sur les passages de frontières pourrait rallonger les délais de livraison. D’autant que la France ou l’Allemagne pourraient prendre des précautions similaires à l’Italie dans les jours/semaines à venir.

Manque de pièces et tensions sur l’emploi

Autre motif d’inquiétude : les constructeurs manquent de pièces, notamment chinoises et coréennes. Si ces deux pays ont réussi à juguler la progression de la maladie, leur production industrielle n’a pas encore repris à 100 %. « Nous nous attendons à ce que les chaînes d’approvisionnements subissent des effets du coronavirus, en particulier dans le secteur industriel, explique Peter Altmaier, le ministre Allemand de l’Economie et de l’Energie, et cela ne sera visible pleinement que dans les prochaines semaines ».

En Espagne, Seat (groupe Volkswagen) envisage de placer une partie des ouvriers de l’usine de Martorell en chômage technique en raison de tensions sur les pièces disponibles, au moment même où Nissan ou Honda reprennent partiellement leurs activités dans la province de Hubei en Chine.

Des voitures à brader ?

Mais c’est surtout du côté de la demande que les prochains mois s’annoncent compliqués. En cas de mesures de confinement généralisées, le nombre de nouvelles immatriculations devrait s’effondrer. En février, les ventes de voitures individuelles en Chine ont ainsi reculé de 78,4 % par rapport au même mois l’année précédente. Ceci s’explique principalement par le report des achats potentiels, tant des particuliers que des entreprises, inquiets pour leur trésorerie à court terme.

D’autant que les mesures pourraient arriver au plus mauvais moment pour les distributeurs. Les mois de mars, avril, mai et juin sont traditionnellement ceux où les nouvelles immatriculations sont les plus élevées en France, selon les chiffres du Comité des constructeurs français d’automobiles.

Pour limiter la casse financière et écouler les stocks déjà constitués, constructeurs et réseaux pourraient accorder des rabais généreux aux rares clients fréquentant les concessions. En attendant une éventuelle fermeture, sur décision des autorités.

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