Le groupe Volkswagen veut investir 650 millions d’euros chez le chinois Xpeng… Objectif et strategie

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  1. OTO-News (Volkswagen veut investir chez le chinois Xpeng) – Fin juillet, Volkswagen annonçait officiellement vouloir tisser de nouveaux partenariats avec les chinois Xpeng et SAIC. Pourquoi est-ce si important pour un constructeur étranger de s’associer avec des locaux ? La marque allemande cherche à tout prix à rester dans le coup sur le segment de l’électrique en Chine.

Volkswagen veut investir 650 millions d’euros chez Xpeng

Pour le moment, Xpeng et Volkswagen n’ont encore rien signé, mais le constructeur allemand s’est engagé à acquérir une participation de 5 % chez le chinois. Un investissement de 650 millions d’euros. Pour Volkswagen, ce potentiel partenariat est un moyen de mieux s’implanter sur le plus grand marché du monde, celui qui connaît la croissance la plus folle sur les véhicules électriques. Mais ce n’est pas le seul objectif. En prenant 5 % de Xpeng, Volkswagen compte aussi « profiter des technologies développées par la jeune pousse chinoise ». Il est notamment question d’utiliser les plateformes fabriquées par Xpeng.

Les marques du groupe Volkswagen comptent élargir leur gamme en Chine, avec de nouveaux modèles spécifiquement pensés pour le marché chinois. Le constructeur Xpeng s’est fait un nom dans le domaine des logiciels et des nouvelles technologies. Plus petit que certains de ses rivaux nationaux en termes de volumes de ventes, l’entreprise est reconnue pour ses capacités dans le domaine de la connectivité et de la conduite autonome. Volkswagen mise beaucoup là-dessus pour faire progresser sa part de marché qui n’est actuellement que de 2,6 % sur le segment de l’électrique en Chine. Très loin derrière BYD et ses 37,2 %.

S’appuyer sur une entreprise locale

Ce rapprochement avec Xpeng pourrait bien changer la donne selon l’entreprise allemande. Reuters révélait récemment que les acheteurs chinois n’ont pas du tout les mêmes critères que les européens. Ils ont de grandes attentes sur les systèmes de connectivité et d’infodivertissement. Plus globalement, les consommateurs chinois veulent des véhicules intelligents et équipés avec les dernières technologies. La technologie embarquée est un segment sur lequel Xpeng a beaucoup investi. La Xpeng P7 est par exemple disponible avec ce qui s’apparente au « système d’aide à la conduite le plus avancé de l’industrie ».

Le constructeur chinois se prépare à la démocratisation de la conduite autonome et équipe ses modèles de nombreux capteurs (31 pour la P7), dont 2 LiDAR), de radars à ondes millimétriques ou encore de capteurs à ultrasons. L’entreprise promet à ses clients une expérience de conduite semi-autonome en ville et sur l’autoroute. D’ici à 2026, Volkswagen compte mettre sur le marché deux véhicules 100 % électriques spécialement pensés pour le marché chinois et développés conjointement avec Xpeng. En étant sur place, la marque allemande compte « réduire de moitié le temps de développement de ses modèles ».

La marque allemande veut rester dans la course à l’électrique

Si Xpeng fait office de « petit poucet » face au géant Volkswagen, ce modèle de collaboration pourrait bien s’avérer payant. Le groupe allemand a du mal à se faire une place sur l’électrique, mais il est malgré tout l’un des seuls constructeurs étrangers, avec Tesla, à figurer dans le top 15 des marques qui vendent le plus de véhicules électriques en Chine. Volkswagen semble avoir trouvé le bon positionnement prix pour son ID.3. Proposée à 16 000 euros, elle cartonne sur le marché chinois. La co-entreprise SAIC-Volkswagen a observé une augmentation des ventes de 305 % au mois de juillet 2023.

Les autres grands constructeurs qui font l’industrie automobile depuis des années, Toyota, Ford, General Motors, Honda ou encore Nissan, sont à la traîne sur les voitures électriques en Chine. Ils n’ont pour le moment pas fait le choix de s’associer avec des marques locales. Il y a quelques années, le gouvernement chinois imposait aux constructeurs automobiles étrangers de travailler avec des entités locales pour s’implanter sur le marché chinois. Si cette réglementation n’est aujourd’hui plus en vigueur, les marques américaines, européennes, japonaises ou coréennes n’auront peut-être pas d’autre choix si elles souhaitent s’implanter durablement en Chine.

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