OTO-News (BYD) – Le constructeur chinois BYD poursuit 37 influenceurs pour diffamation en ligne et place 126 autres sous surveillance. La marque, en pleine ascension sur le marché des véhicules électriques, réagit à des attaques qu’elle juge coordonnées. Un petit coup de pression pour les créateurs de contenu.
Une offensive judiciaire d’ampleur contre les influenceurs
Une stratégie de surveillance et de récompense
La justice comme outil de communication
En Chine, les poursuites judiciaires contre les influenceurs sont en fait assez fréquentes. Tesla, Great Wall ou encore Nissan ont déjà engagé des actions similaires. Contrairement aux pays occidentaux, où les marques tentent d’éviter les confrontations publiques, en Chine, l’arsenal juridique est utilisé comme levier de contrôle de l’opinion. La frontière entre critique autorisée et atteinte à l’image est clairement plus floue, et les entreprises savent que le système judiciaire peut leur être favorable. BYD suit donc cette logique locale de gestion de l’image par le contentieux.
Une mise en garde
Avec ces actions, BYD impose de fortes limites aux commentaires en ligne. Même dans un secteur habitué aux critiques franches et aux avis tranchés, les propos publics sont un terrain glissant. Si les faits sont avérés, la justice peut du coup se saisir d’un tweet, d’une vidéo ou d’un post Instagram. Pour les influenceurs automobiles, en particulier ceux présents en Chine, l’affaire BYD sert d’avertissement : un commentaire peut désormais coûter une carrière. Dans ce contexte, la liberté d’expression s’exerce sous haute tension judiciaire et financière.