OTO-News (voiture électrique) – 19,5 milliards de dollars… c’est la perte liée aux véhicules électriques que Ford va intégrer dans ses comptes. Aucun de ses modèles électriques n’atteint les objectifs espérés. Le groupe étasunien va donc revoir en profondeur ses plans à tous les niveaux.
Ford fait une grosse marche arrière sur le véhicule électrique. La marque a annoncé un revirement stratégique important, qui se traduit dans l’immédiat par une provision de 19,5 milliards de dollars sur trois ans, dont 12,5 milliards au quatrième trimestre.
Ford vise toujours une part des modèles électrifiés dans ses ventes à hauteur de 50 % en 2030, contre 17 % en 2025. Dans le monde. Car en Amérique du Nord, la situation sera bien différente. L’accent va clairement être remis sur le thermique et l’hybride, Ford ayant constaté que les électriques se vendaient mal chez lui.
Exit donc le F-150 Lightning, qui deviendra un modèle à prolongateur d’autonomie. La Mustang Mach-E ? Son remplacement reste dans les limbes. Un Transit électrique ? Aux oubliettes, tant en Amérique qu’en Europe. Autant de modèles jugés non rentables par le constructeur contraint à reporter à 2029 la profitabilité de sa division Model e.
Programme réduit
Pour tenter de redresser ses finances, Ford parle donc d’essence, de plus d’hybrides et très peu d’électriques. Le seul programme sauvé des eaux est celui concernant la nouvelle gamme de voitures électriques abordables sur la plateforme « Universal EV ». Le programme devrait principalement accoucher d’un pick-up électrique d’un format proche de celui du Ranger, donc déjà assez imposant…
Forcément, en annulant la sortie de différents modèles électriques, le besoin en batteries est moins important. Pour exploiter son usine de Glendale (Kentucky), en cours de construction, Ford va donc créer une nouvelle entité dédiée au marché des batteries stationnaires. Le site produira des modules au format container sur la base des cellules prismatiques LFP.
La solution temporaire qui dure
Pour proposer des électriques en limitant les coûts, Ford mise plutôt sur les partenariats. En 2020, Ford s’est associé à Volkswagen. En complément du partenariat dans les utilitaires, le constructeur américain a exploité la plateforme MEB pour développer les Explorer et Capri. Cet accord lui permet alors de disposer rapidement d’une offre électrique compétitive en Europe, en attendant de développer ses propres solutions en interne. L’accord conclu avec Renault, tout comme le développement de modèles Ford par JMC en Chine confirme que cette solution temporaire devient la voie principale d’électrification de Ford hors des États-Unis.





























