Voiture électrique : va-t-elle tuer la pièce de rechange ?

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OTO News (Voiture électrique) – Tout le monde le sait, le monde de l’automobile a entamé de profonds changements, afin de faire de la place à la voiture électrique. Ce qui bouleverse les habitudes de nombreux secteurs et peut poser question sur la pérennité de certains modèles. C’est notamment le cas pour le marché de la pièce détachée.

Une étude du cabinet d’analyse Roland Berger pour l’Association européenne des équipementiers a tenté de prévoir les bouleversements auxquels le monde de la pièce détachée devra faire face. Ces derniers s’annoncent violent. En effet, l’étude explique que les voitures électriques font baisser de 30% les achats de pièces détachées.

En conséquence, le chiffre d’affaires des pièces de rechange devrait baisser de pas moins de 13% à 17% d’ici 2040, pointe l’étude. Les vendeurs auront en effet l’opportunité d’amortir la chute grâce aux éléments liés aux suspensions et aux pneus. La demande sur ces derniers devrait en effet croître, entraînée par le poids plus important des véhicules électriques.

Les constructeurs pourraient se battre pour récupérer des parts de marché

Les pièces spécifiques aux voitures électriques ouvriront en revanche de nouveaux horizons. Cela concerne notamment la batterie, pour les voitures 100% électriques aussi bien qu’hybrides rechargeables. En changer coûtera de 3 000 à 15 000 euros, tous les huit à 12 ans environ. Cela pourrait donner un marché juteux, estimé à quatre milliards d’euros d’ici 2040.

Les pièces liées à l’électronique de puissance (qui convertissent la puissance électrique en force motrice) seront également un point sensible. Le marché est estimé à deux milliards d’euros. Ce qui pourrait intéresser les constructeurs, alors qu’ils ont laissé ce dernier à hauteur de 60% à des sous-traitants, rapporte Les Numériques.

Pourquoi moins de pièces de rechange pour les voitures électriques ?

Ces prévisions s’expliquent par le fait que les pièces liées aux voitures électriques sont parfois bien moins complexes que celles des voitures thermiques. Cela concerne aussi bien la complexité du moteur en elle-même, que l’échappement, l’admission d’essence ou la boîte de vitesses. Ces derniers éléments sont profondément modifiés, voire même disparaissent, sur les EV.

Une étude du cabinet PwC Strategy& diligentée pour l’Association européenne des fournisseurs automobiles (CLEPA) rapportait récemment que 275 000 emplois sont menacés d’ici à 2040. Nombre d’acteurs du milieu devront s’adapter à tous ces changements.

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